Le séminaire a pour objectif d’examiner ce que la littérature dit et ce qu’elle fait de cet « événement historique » proprement bouleversant qu’est la « mort de Dieu », une mort entendue, bien sûr, non pas comme la fin des croyances à l’échelle individuelle, mais comme la fin d’une croyance collective fondant et structurant la société (hiérarchies et valeurs) et assignant à chacun une place reconnue dans l’ensemble.
Le parcours mènera du romantisme finissant (Vigny,
Nerval) à l’époque moderniste (Cendrars, Apollinaire), en interrogeant des
textes et des auteurs très différents, qui tous s’appuient pourtant, de manière
plus ou moins directe, sur les récits évangéliques et en particulier sur ceux
de la Passion pour figurer une inquiétude et proposer des ressources
thématiques et formelles.