Face aux crises écologiques qui se manifestent en ce début de XXIème siècle émerge, au sein de la société occidentale contemporaine, une série de questionnements sur notre rapport au monde. L’anthropologie des religions tient à conceptualiser depuis leurs débuts ces rapports qui s’articulent dans différentes sociétés et ethnies, à des périodes historiques données.

Dans ce séminaire, nous nous intéresserons à ces tentatives de conceptualisation et à des mouvements écologistes contemporains qui vivent une certaine manière « d’être au monde ». En premier lieu, nous nous pencherons sur les théories classiques (Tylor, Frazer) de l’animisme pour nous intéresser ensuite à leurs développements contemporains (Descola, Stengers, Willerslev, de Castro) qui remettent en cause une distinction étroite entre « nature » et « culture », ainsi qu’entre « sujet » et « objet ». Après avoir situé ces débats théoriques, nous traiterons des mouvements écologistes dans les sociétés industrialisées (biodynamie, écoféminisme, écologie profonde, permaculture) et analyserons comment ces derniers mobilisent les notions de nature et de culture sur le plan théorique et pratique.