Le réveil de l’intérêt pour l’étude des croyances et des appartenances religieuses dans les sociétés contemporaines conduit à un réexamen des rapports entre religions et nations. Les religions ont parfois fourni le ciment des identités nationales ; elles ont pu être utilisées par les nationalismes ou au contraire ont servi à leur intégration dans des ensembles plus vastes, voire à leur dépassement dans des perspectives supra ou internationales.

Suivant une approche historiographique attentive à la manière dont les historien·ne·s ont problématisé le phénomène national, le séminaire s’intéresse aux évolutions qui ont marqué l’étude des constructions et des identités nationales. Sans exclure les autres facteurs (géographiques, linguistiques, ethniques, etc.), nous nous concentrerons sur la place du religieux dans ce champ de recherche qui convoque non seulement l’histoire, mais aussi l’anthropologie, la sociologie et la science politique. Après avoir abordé et discuté les principales théories et grilles d’analyse sur les constructions nationales, les étudiant·e·s auront pour tâche de vérifier la pertinence et l’adéquation de ces théories en les confrontant à des études empiriques qui leur auront été attribuées. Les projets de travaux écrits donneront lieu à un exposé oral suivi de débats (valant au total 9 crédits).