L’art et la vérité entretiennent un rapport tendu. Depuis l’antiquité, les philosophes ont regardé le spectacle artistique d’un œil méfiant : L’imitation, la tromperie – défauts moraux dans la vie quotidienne – se pratiquent publiquement, et sans remords, sur la scène des arts. Le jeu du comédien est le comble de cette duperie. Depuis les traités de Diderot et Rousseau, en passant par la sociologie critique jusqu’au refus de l’art minimaliste et l’arrivée d’un »théâtre post-dramatique«, l’aspect théâtral de l’art – qui reflète toujours celui de la société – a provoqué des débats touchant au cœur de l’esthétique : Comment l’art, agencement de faux-semblants, pourrait-il être vrai ?