Dans une perspective d’histoire sociale, politique et culturelle, les étudiant·e·s analyseront les perceptions de cet événement international en Suisse dans différents milieux politiques (diplomatie, partis politiques), économiques (entreprises, syndicats), culturels (Noir sur Blanc, Pro Helvetia, médias), universitaires (étudiants, sciences politiques), immigrés (associations d’exilés d’Europe centrale). 1989 a pu être à la fois une opportunité (investissements économiques, édition) et un moment de peur collective devant l'inconnu.
En arrière-plan, cela pose la question des représentations de l’Europe centrale (altérité européenne, espace à démocratiser, à éduquer, formes d’ « orientalismes » occidentaux à l’égard de l’Europe de l’Est), de la perception de la guerre froide (un système stable et binaire) et, sur le plan épistémologique, des méthodes pour étudier la perception (émotions, sentiments d’accélération) d’un « moment » géopolitique.
Ce séminaire a lieu trente ans après la chute du Mur de Berlin et au moment où s'ouvrent les archives officielles. Ce sera l'occasion de valoriser les résultats de recherche de ce séminaire sous la forme d'une petite exposition et d'articles dans la presse quotidienne.