Ce séminaire a pour objectif de placer la réflexion et l’action politique au coeur de la question du pouvoir en interrogeant la notion de résistance et l’usage que l’anthropologie en a fait au cours des dernières décennies. La question de la possibilité d’un changement social plus ou moins radical est au centre des interrogations qui ont conduit les anthropologues à s’intéresser aux phénomènes sociaux sous l’angle de la résistance. La notion est toutefois vague et contestée.

 

Les étudiant-e-s seront invités à entreprendre quatre démarches exploratoires : la première examinera plusieurs ethnographies de phénomènes de résistance, la seconde consistera à élaborer une lecture anthropologique de textes d’activistes, la troisième reviendra sur les élaborations proposées par des anthropologues et des activistes pour d’une part, questionner la pertinence et les limites des perspectives théoriques qu’ils et elles mobilisent et d’autre part, pour explorer le « problème » de l’ambivalence, de la complicité et de l’inévitable complémentarité de la domination et de la résistance. Enfin, la quatrième démarche consistera à examiner les formes d’engagement de l’anthropologue avec son objet de recherche et ses interlocuteurs sur le terrain : son engagement politique, ses postures, ses prises de positions et ses rôles face aux processus politiques analysés.

 

La participation au séminaire implique des lectures régulières et la participation active aux tables-rondes des sessions, une animation d’un débat et la rédaction d’un compte-rendu détaillé d’une séance.