Les différents scandales d'abus qui touchent l'Église catholique sont le symbole d'une Église qui a partiellement perdu son visage pour ne garder qu’un masque d'institution. Or Vatican II donne à la théologie morale la fonction de rappeler « la sublime vocation des fidèles dans le Christ et leur devoir de porter des fruits dans la charité pour la vie du monde » (OT 16). Nous essayerons, avec quelques invités, de penser cette vocation et ce devoir comme éthique sociale pour l’Église afin de lui permettre de retrouver son visage :
- Visage d’un corps constitué par une Parole charitable qui fait vivre, continuellement reçue et continuellement à transmettre au monde.
- Visage d’un corps synodal qui reconnaisse les différents niveaux hiérarchiques d’autorité nécessaires à sa vie, mais qui sache les articuler à partir des notions fortes de solidarité et de subsidiarité.
- Visage d’une communauté unie par les liens de la charité, capable d’éviter les replis identitaires et d’aimer le monde.