Chaque année, le marché de l’art draine un chiffre d’affaires de plusieurs centaines de millions de dollars. Ce marché est en partie alimenté par un trafic illicite qui génère des revenus plus considérables encore. Les experts s’accordent en effet à penser qu’il s’agit du trafic le plus lucratif après celui de la drogue et celui des armes. Les antiquités – classiques et autres – y tiennent une place dont l’importance va grandissante, pour trois raisons principales. La première tient à la croissance démographique : les chantiers de construction se multiplient, et avec eux les occasions d’accéder aux couches archéologiques. La deuxième tient aux moyens de recherche disponibles : détecteurs de métaux, scaphandres, drones… sont désormais accessibles grand public. Troisième raison, les conflits qui ont ébranlé l’Égypte ou encore ravagé la Libye, la Syrie et l’Irak ont donné lieu à d’innombrables pillages. Dans le cadre de ce cours, nous nous intéresserons spécialement aux antiquités grecques et romaines. Plusieurs études de cas nous permettront d’en explorer les aspects scientifiques, éthiques, économiques et criminels.