À la Renaissance, le latin est une langue vivante, une langue de culture, puissant instrument d’expression au service de la pensée humaniste. On assiste l’époque à un renouvellement de la littérature latine, qui est loin d’être une servile imitation des Anciens, desquels elle ne cesse pourtant de se réclamer. 

Le cours que nous proposons ce semestre se veut une introduction à la littérature latine de la Renaissance depuis ses précurseurs au XIVe siècle (Pétrarque, Boccace) jusqu’à la fin du XVIe siècle. Nous nous intéresserons à l’ensemble du mouvement humaniste, qui commence en Italie (Pontano, Poliziano et bien d’autres) pour gagner ensuite les autres régions européennes (Érasme, More, Second, Macrin et bien d’autres), notamment la Suisse (Glareanus, Vadian, Gessner). Chaque séance sera consacrée à un thème ou une œuvre représentatifs illustrés par des textes latins accompagnés de leur traduction française. Nous nous concentrerons notamment sur les thèmes ou les œuvres suivants : raisons et modalités du renouvellement du latin (imitation, émulation, etc.) ; rapports de l’humanisme avec l’enseignement, l’éducation, la politique et la religion ; la poésie sous toutes ses formes ; le théâtre ; la littérature épistolaire ; la biographie et l’autobiographie ; les Emblèmes d’Alciat ; l’Utopie de Thomas More ; les Colloques ou l’Éloge de la Folie d’Érasme.

Ce cours a pour but de donner aux étudiants une vision d’ensemble de la littérature latine de la Renaissance, de son originalité en même temps que de sa dette à l’égard de l’Antiquité. Il leur permettra en outre d’acquérir des outils indispensables à l’interprétation de textes où la pensée de l’auteur est souvent masquée par la rhétorique et l’imitation des Anciens.

Les acquis seront évalués par un test écrit.