Incarnation de l’artiste universel, tout à la fois peintre, architecte,
sculpteur, dessinateur et ingénieur, Léonard de Vinci (1452-1519)
plaçait l’art de peindre au sommet des activités humaines. Située à la
croisée de ses investigations scientifiques et artistiques, la peinture
était pour lui une science divine, au sens où elle n’était pas
simplement le produit d’un savoir-faire manuel et d’une tradition
artistique mais reposait sur une connaissance des mécanismes du monde et
des phénomènes naturels. Ce savoir, aussi bien technique
qu’intellectuel, lui permettait de produire des œuvres qui, selon un
topos artistique bien établi à la Renaissance, semblaient rivaliser avec
les « créations » de Dieu. En étudiant ses principales œuvres, en
confrontant sa manière de faire avec ses écrits relatifs à la
composition en peinture (fonction du dessin, usage des couleurs et des
médiums, rôle de l’expression…), et enfin en replaçant sa production
dans le contexte historique et culturel de la Renaissance, il nous sera
donné d’observer de quelle façon Léonard a fondamentalement infléchi le
cours de l’histoire de la peinture.
- Enseignant·e: Dominic-Alain Boariu
- Enseignant·e: Caroline Gaillard
- Enseignant·e: Jérémie Koering