On ne cesse de nous le dire : dans la crise sanitaire que nous vivons, la littérature peut être  une boussole (« 5 romans épidémiques pour mieux comprendre notre réaction face au coronavirus », Les Echos) et un remède (« Notre sélection de 10 romans pour survivre au virus », Marianne). Du Décameron de Boccace à La Peste de Camus, les grandes œuvres sont convoquées pour postuler une utilité de la fiction face à la catastrophe, avec plus d’optimisme que Friedrich Hölderlin qui se demandait jadis « à quoi bon des poètes en temps de détresse ? ». La littérature fabrique-t-elle des anticorp(u)s aux maux qui nous frappent ? Entre pouvoirs et impouvoirs de l’écriture, ce séminaire interrogera les représentations de la maladie épidémique (peste, choléra, sida…) à travers quelques œuvres du XXe et du XXIe siècles, jusqu’aux plus récentes expérimentations littéraires sur le Web.