Pour Giorgio Vasari, auteur de la première histoire de l’art avec les Vite (1550/1568), le peintre Giotto (1267-1337) est celui qui inaugure la Renaissance, qui « ressuscite […] l’art de peindre ». Ce rôle d’initiateur tient non seulement qu’il fut « bon imitateur de la nature », mais surtout, parce qu’en dépassant la « manière de son maître (la maniera del maestro suo) » Cimabue, Giotto devint un modèle pour au moins trois siècles, invitant les peintres et les sculpteurs – dans une moindre mesure les architectes – « à imiter l’exemple de ce grand artiste ».

Maîtres, manières et modèles, tels sont les trois instances de réflexion qui nous permettront d’approcher selon une perspective large la pratique et la théorie artistique de la Renaissance en Italie comme une histoire de création et d’origine, de génération et d’ascendance, de transmission et de diffusion, de centre et de périphérie, de réussites et d’échecs, de variations et de copies, de destinées personnelles et de dynamiques collectives.

Le cours alternera entre de larges panoramas sur la production artistique des siècles de la Renaissance – en particulier le Cinquecento – et études de cas d’artistes et d’œuvres.