L’éducation est l’un des grands thèmes de la pensée humaniste. Presque tous les humanistes se sont consacrés, à un moment ou l’autre de leur carrière, à l’enseignement. Ils se sont intéressés à l’éducation des enfants (essentielle pour former les futures générations), mais aussi à l’éducation la femme (à cet égard ils sont même des pionniers), à l’éducation du prince (un prince éduqué selon les principes de l’humanisme sera un bon prince).

Pour le choix des auteurs, nous irons du général (l’Europe) au particulier (Fribourg), en passant par le reste de la Suisse. Il y aura Érasme, bien sûr, qui mériterait d’être surnommé « le précepteur de l’Europe » (Margolin), puis deux de ses grands amis, Luis Vives (qui a notamment écrit un traité sur l’éducation de la femme) et Thomas More (l’auteur de la célèbre Utopie, où l’éducation joue un rôle primordial). Il y aura aussi des humanistes suisses, tel Ulrich Zwingli, à qui l’on doit un traité sur l’éducation, tel son successeur, Heinrich Bullinger, auteur d’un ouvrage sur le plan des études, et tel Heinrich Glareanus, le grand éducateur de la Suisse catholique, dont toute la vie fut consacrée à l’enseignement. À Fribourg, enfin, il y a, au collège Saint-Michel, les jésuites et leur célèbre ratio studiorum, qui jette une lumière passionnante sur l’organisation des études.

Quel que soit le sujet choisi par les étudiants pour leur présentation (un auteur, un traité, une série de textes, un thème particulier…), une grande importance sera donnée à la traduction française ou allemande et au commentaire des textes latins. Pour les non latinistes qui souhaiteraient assister à ce séminaire, il sera possible de travailler sur des textes traduits.