Attention, ce n’est pas le Roman de la rose de Guillaume de Lorris et de Jean de Meun qu’on va lire, mais « l’autre », celui de Jean Renart qui, son nom l’indique, a plus d’un tour dans son sac. Dans ce « nouveau roman » médiéval, le poète, jouant avec l’intertextualité, fait de la littérature avec la littérature et, dans les interstices de sa narration, glisse des poèmes lyriques. Qui est la rose ? C’est la dame, Liénor, dont la cuisse ornée d’une rose fait jaser. Mais la belle a la langue bien pendue, et son plaidoyer a tôt fait de la disculper. Le Roman de la rose est aussi celui qu’écrit la rose, en tissant comme en plaidant.

L’édition bilingue sera commandée à Albert-le-Grand à l’intention des étudiant-e-s : Jean Renart, Le Roman de la Rose ou de Guillaume de Dole, éd. Lecoy, trad. Dufournet, Paris, Champion, 2008.