Ce cours traite des relations interculturelles au niveau global (sociétés) et local (école) par une approche déconstructive et critique. Cette approche s’appuie aussi bien sur l’anthropologie philosophique pour définir les concepts de culture, d’identité et de race, que sur la psychologie sociale pour comprendre les subjectivités à l’œuvre et les processus en jeu (par exemple, la stigmatisation, la disqualification sociale etc.). Au moyen d’une approche compréhensive et réflexive, fondée sur les travaux historiques et socio-anthropologiques de l’immigration, la migration est abordée en tant qu’expérience subjective. En toile de fond, des allers-retours dialogiques sont opérés pour replacer l’interculturel en tant que phénomène résultant d’une interaction

  • entre l’universalisme et le relativisme culturel
  • entre le global (processus de mondialisation) et le local (processus d’interaction entre les individus … en milieu scolaire)
  • entre une dimension politique (rapports de force entre les sociétés) et une dimension identitaire (construction des identités collectives et individuelles)
  • entre les spécificités des publics issus de l’immigration (enjeux relationnels, situations de discrimination intersectionnelle) et les situations communes à tous les individus (les « invariants universaux » ; comme tous les enfants, ces élèves sont pris dans un processus éducatif et culturel, ils sont en train de se construire une identité et une culture). 
Les objectifs de formation sont les suivants : 

- initiation à la pensée complexe 

décentration, remise en question, autoréflexivité, relativisation et non-jugement

- habileté à déconstruire des concepts et problématiser

- habileté à mener une analyse critique des phénomènes sociaux

- habileté à raisonner sur des processus subjectifs