La notion de cohérence discursive – entendue comme la construction d’une interprétation pertinente – est née du constat que toutes les suites d’énoncés ne sont pas équiprobables. En effet, certains enchaînements sont fréquemment attestés et interprétables, alors que d’autres sont improbables, voire impossibles. Ce séminaire sera consacré aux principaux moyens linguistiques à disposition pour assurer la cohérence d’un discours. Celle-ci repose essentiellement sur quatre facteurs : récurrence des informations, progression de l’information, relation entre les informations et non contradiction. Nous étudierons les procédés linguistiques au service des trois premiers facteurs : (i) Les anaphores et les isotopies, pour la récurrence des informations ; (ii) Le marquage du « connu » et du « nouveau » dans le contenu des énoncés (avec l’exemple des cadres de discours), pour la progression de l’information ; (iii) Les relations de discours marquées (ou non) par un connecteur, pour ce qui concerne la mise en relation des énoncés. L’objectif de ce séminaire est de faire le tour des principales contraintes de cohérence discursive, et des notions à disposition pour en rendre compte.