Le Roman de Thèbes, écrit autour de 1150, est notre premier roman. Est-ce alors un hasard qu’il raconte justement l’histoire d’Œdipe, mythe parmi les mythes et concept central de la psychanalyse ? Cette réécriture médiévale de la Thébaïde de Stace évoque d’abord les amours incestueuses du héros avec Jocaste, puis la guerre fratricide d’Étéocle et Polynice, pour démontrer l’influence déterminante qu’exerce le péché des parents sur la destinée des enfants. Dans le cadre de ce séminaire destiné en priorité à des étudiant-e-s possédant déjà des connaissances d’ancien français, on lira ce texte au prisme du courant de littérature critique d’obédience psychanalytique qui s’est développé dans les études médiévales autour des années 1980. 

Edition commandée chez Albert-le-Grand : Le Roman de Thèbes, éd. et trad. Aimé Petit, Paris, Champion (Champion Classiques. Moyen Âge, 25), 2008.