Outre l’influence qu’il a pu avoir sur la manière même de raconter, le medium cinématographique entretient une relation riche et complexe avec le texte littéraire, dans le passage « du littéraire au filmique », pour reprendre la formule d’André Gaudreault. Loin de l’idée simpliste de l’adaptation, c’est une véritable transécriture et donc une réinvention de l’œuvre qui se donnent à voir et à déchiffrer. Le cas de Georges Bernanos est particulièrement intéressant à cet égard puisque son écriture « met en scène » la vie spirituelle et qu’elle met ainsi la transposition filmique au défi de donner une apparence sensible à l’invisible.
Le séminaire se concentrera sur trois œuvres majeures de Bernanos, Sous le soleil de Satan (1926), Journal d’un curé de campagne (1936), Dialogues des Carmélites (posth. 1949), et sur leurs transpositions au cinéma : respectivement par Maurice Pialat (1987), Robert Bresson (1951), P. Agostini / R. Bruckberger (1960).