Le « calme stoïque », pendant longtemps un idéal éthique de l’Occident, est  dernièrement de plus en plus remis en question, en faveur d’autres conceptions de la santé émotionnelle, qui favorisent l’expérience et l’expression libre d’une grande pluralité d’émotions (positives et négatives). L’objectif de ce proséminaire est de nous familiariser avec les origines de cette l’idéale éthique dans une des écoles de la philosophie antique : le stoïcisme, qui voyait l’apathie, ou le manque total des émotions, comme un objectif à atteindre. Pour mieux comprendre ce conccept, nous allons le mettre en quatre cercles concentriques de contexte. Premièrement, celui du stoïcisme même et de sa terminologie unique (p. ex. leur concept particulier de ce qu’est une émotion), pour comprendre précisément ce que l’élimination totale des émotions signifiait pour les Stoïciens, et comment elle s’intègre dans le tout de l’idéal éthique stoïcien. Deuxièmement, celui des débats entre les différentes écoles de la philosophie hellénistique concernant les émotions et l’éthique. Troisièmement, celui de l’histoire du duo des émotions et du calme mental dans l’âge qui précédait l’hellénisme, l’âge classique : les écrits de Platon et d’Aristote. Dernièrement, pour comprendre le contexte culturel de cette histoire, nous allons jeter un coup d’œil d’une part vers le point d’origine de toute pensée grecque – les épopées, et d’autre part vers les grands commentateurs et interlocuteurs de la philosophie dans l’âge classique : les tragédiens.