Ce cours a pour objectifs l’acquisition de savoirs sociologiques sur les migrations et les relations interethniques. En proposant une grille de lecture théorique, les étudiants sont amenés à questionner les enjeux liés aux phénomènes migratoires, souvent complexes et difficiles à appréhender du fait des dimensions politiques, éthiques et émotionnelles qui leur sont liées. Les espaces de discussions organisés à partir d’études de cas permettent d’acquérir une connaissance des réalités actuelles et passées, tout en faisant preuve d’un regard critique. On commence par décrire brièvement les mouvements migratoires (en prenant pour exemple la Suisse) d’un point de vue historique et politique. Dans un second temps, l’approche transnationale permet de saisir les nouvelles formes de mobilité et les pratiques transnationales qu’elles soient économiques, sociales ou culturelles. Tout en évitant le piège du « nationalisme méthodologique », on ne peut faire l’économie d’une réflexion sur l’Etat et ses institutions ou sur les conceptions de citoyenneté, de nationalité et d’espace public. En effet, les structures nationales orientent les politiques migratoires, les mobilisations collectives, les associations d’étrangers ou d’immigrés, les appartenances collectives et les revendications identitaires. Enfin, le concept d’ethnicité est présenté pour comprendre les rapports entre les groupes et questionner ce que l’on désigne par la notion de des « relations interculturelles ».