
Imaginez que vous ayez décidé de méditer tous les matins pour améliorer 
votre bien-être et votre concentration. Vous êtes convaincu-e des 
bienfaits de la méditation et désirez sincèrement intégrer cette 
pratique dans votre vie quotidienne. Cependant, malgré votre conviction 
profonde que, toutes choses considérées, méditer est la meilleure chose 
que vous puissiez faire en vous réveillant, vous vous retrouvez souvent à
 repousser cette pratique ou à la négliger complètement. Cet exemple 
illustre le phénomène de la faiblesse de la volonté, aussi connu sous le
 nom d’akrasia, qui se produit lorsqu’une personne agit en 
contradiction avec son meilleur jugement, c’est-à-dire avec ce qu’elle 
considère comme étant la meilleure chose à faire, toutes choses considérées.
 La faiblesse de la volonté a suscité l'intérêt des penseurs à travers 
les siècles, des philosophes de la Grèce antique aux chercheurs 
contemporains. Dans ce proséminaire, nous étudierons des travaux de 
philosophes contemporain-e-s qui ont apporté des contributions 
significatives à notre compréhension actuelle de ce phénomène. À travers
 nos lectures, nous aborderons différentes questions, telles que : Qu'est-ce
 que la faiblesse de la volonté ? Pourquoi les philosophes l'ont-ils 
trouvée si déroutante ? D’ailleurs, la faiblesse de la volonté est-elle 
même possible ? Est-il toujours irrationnel d'agir à l'encontre de son 
meilleur jugement ? Comment pouvons-nous surmonter la faiblesse de la 
volonté et acquérir une force de volonté ? En cours de route, nous 
examinerons également des questions plus générales concernant 
l'explication des actions, la relation entre l'évaluation et la 
motivation, et la nature de la rationalité pratique. Enfin, nous 
explorerons les liens possibles entre la faiblesse de la volonté et des 
problématiques concrètes telles que l’addiction ou la procrastination.
- Teacher: Elisa Bezençon
