Né au début du IVe siècle en Nisibe, Éphrem le Syrien est une des figures centrales de l’histoire de la littérature syriaque. Nommé professeur à l’École théologique de Nisibe, il fut ordonné diacre par Jacques, le premier évêque de cette ville. C’est dans le cadre de son enseignement qu’il a commencé à rédiger les hymnes et les commentaires bibliques. En 363, à cause des invasions des Perses, il fut obligé de quitter sa ville natale pour se rendre à Édesse où il est mort en 373. Éphrem a légué un nombre important des hymnes, rédigés sous forme de memre (discours métrique) et de madrasche (hymnes à chanter), sur les thèmes polémiques, exégétiques, liturgiques, moraux et politiques. Son héritage littéraire fut très tôt traduit du syriaque en grec, et par la suite en latin, en copte, en arabe, en arménien, en vieux-slave, etc. Faisant partie de l’ordre proto-monastique des « fils de l’Alliance », il mena une vie contemplative qui a marqué son œuvre littéraire par le lyrisme qui fit ainsi de lui la harpe de l’Esprit Saint.

Au cours de ce séminaire, nous lirons dans une traduction moderne et analyserons ensemble certain nombre de ses hymnes en les plaçant dans leur contexte historique, politique, théologique et liturgique. Une telle lecture nous aidera à relever et à établir de principales caractéristiques de l’exégèse d’Éphrem et de sa théologie christologique, liturgique et morale, ainsi qu’à définir plus en détail les traits caractéristiques de l’histoire de la communauté chrétienne à Nisibe et à Édesse de cette époque.