Avant d’être un livre, un objet donné à la lecture et à l’interprétation, la littérature est un geste, un élan pour dire et inventer le monde. C’est peut-être par la pratique de l’écriture que certains aspects de ce geste peuvent être saisis : en proposant de faire l’expérience concrète des questions qui se posent à l’auteur·rice au moment de créer, cet atelier veut approcher différemment les notions parfois abstraites des études de lettres. Ce semestre, le séminaire explore ce qui se joue dans l’infime de l’existence, là où se fabrique le quotidien, quand les petites choses banales révèlent tant l’expérience commune que l’expression de la singularité de chacun·e. En compagnie d’écrivain·es et d’artistes qui, depuis les années 1970, ont contribué à élaborer une poétique de l’ordinaire, nous mettrons au travail ce que reste invisible parce qu’il est trop sous nos yeux.