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Der Begriff der „russischen Welt“ wird seit einigen Jahren zur Legitimierung der neoimperialen Politik der Russischen Föderation gebraucht. Gleichzeitig dient er als Name einer 2007 gegründeten staatlichen Stiftung zur Verbreitung der russischen Sprache in der Welt. In diesem Seminar werden wir anhand von Texten aus Literatur und Philosophie den Ursprüngen der Vorstellung vom zivilisatorischen Sonderweg Russlands nachgehen. Wir werden beleuchten, welche politisch-historischen Entwicklungen dazu geführt haben, dass der Begriff russkij mir im ersten Jahrzehnt des 21. Jahrhunderts zum Kernelement der Kreml-Rhetorik wurde. Insbesondere werden wir die Denkmodelle und Argumentationsfiguren heutigen intellektuellen Verfechter der „russischen Welt“ analysieren (A. Dugin, A. Prochanov u. a.) und dabei auch die Rolle der Kirche berücksichtigen. Im letzten Teil des Seminars werden wir uns den verschiedenen Institutionen und Medien widmen, die im Zeichen von russkij mir russische soft power im europäischen Ausland wirken lassen, und dabei auch die Schweiz in den Blick nehmen.

Le terme de « monde russe » est utilisé depuis quelques années pour légitimer la politique néo-impériale de la Fédération de Russie. En même temps, il sert de nom à une fondation d’État créée en 2007 pour diffuser la langue russe dans le monde. Dans ce séminaire, sur la base de textes littéraires et philosophiques, nous nous pencherons sur les origines de l’idée que la Russie suit une voie civilisationnelle spéciale. Nous mettrons en lumière les évolutions politico-historiques qui ont conduit à ce que la notion de russkij mir devienne un élément clé de la rhétorique du Kremlin au cours de la première décennie du 21^e siècle. Nous analyserons en particulier les modèles de pensée et les figures argumentatives des propagateurs intellectuels du « monde russe » (A. Dugin, A. Prochanov et autres), en tenant compte aussi du rôle de l’Église. Dans la dernière partie du séminaire, nous nous pencherons sur les différents médias et institutions qui, sous la bannière du russkij mir, actionne le soft power russe dans les autres pays européens ; nous nous pencherons également sur la Suisse.