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À l’époque moderne, les autorités politiques font un usage calculé des images. Par goût, autant que par nécessité, elles mettent l’art à leur service. Représenter, honorer, célébrer constituent dès lors les impératifs politiques auxquels répondent les artistes pour contribuer à la conservation de l’État. Loin de reproduire un réel préexistant, leur part dans la fabrication de l’image est alors déterminante. Pour saisir les enjeux des relations entre l’art et la politique, il importera de passer par une analyse des stratégies visuelles et des opérations de mise en image du pouvoir. En considérant l’image de l’autorité politique sous toutes ses formes, depuis les grands décors peints à fresque jusqu’aux portraits peints, sculptés ou gravés, en passant par les apparats de fêtes et les monuments funéraires, ce proséminaire aura pour finalité de montrer que l’histoire de la représentation du pouvoir à l’époque moderne est en même temps une histoire des systèmes de la représentation.

D’un point de vue pratique, ce proséminaire proposera aux étudiant.e.s de se familiariser avec une problématique centrale de l’histoire de l’art des temps modernes : la relation entre art et politique. Pour en saisir les enjeux, le proséminaire se divisera en deux temps. Les trois premières séances du semestre seront consacrées à l’introduction de la matière ainsi qu’à l’apprentissage de la méthodologie permettant de mener à bien l’exposé et le travail écrit qui feront l’objet de notes à l’issue du semestre. Les séances suivantes seront consacrées à une thématique particulière permettant d’approfondir un aspect de la problématique historico-artistique. Ces séances donneront lieu à un ou deux exposé.s d’une durée de 20 à 30 minutes. À l’issue du semestre, chaque étudiant.e s’exercera à produire un essai d’environ 30'000 signes à propos du sujet étudié tout au long du semestre. L’objectif de ce proséminaire et de permettre aux étudiant.e.s de bachelor de se familiariser avec la discipline et la méthode employée pour l’étude des arts entre 1400 et 1850, d’apprendre à exploiter les sources pour commencer à élaborer des hypothèses personnelles sur le thème traité, et d’accroître plus généralement leur connaissance des enjeux historiques, intellectuels et formels de l’art des temps modernes.