Orphée, Phèdre, Perséphone, Hercule, Dionysos, Séléné, Méléagre ou encore Achille : ces noms résonnent comme autant de repères dans l’imaginaire gréco-romain. Leurs récits, faits d’épreuves héroïques, d’enlèvements, de métamorphoses, de destinées tragiques ou de voyages aux Enfers, circulaient largement dans l’Antiquité, transmis par la littérature, la poésie et l’iconographie. Loin d’être oubliés dans le monde romain, ces mythes, pour la plupart originaires du monde grec, trouvent une place singulière sur un support en particulier : les sarcophages.
Ce séminaire propose d’examiner comment les grands récits et mythes sont mobilisés dans l’iconographie funéraire romaine dans les premiers siècles de notre ère. Pourquoi choisir Orphée ou Hercule pour orner un monument funéraire ? Comment interpréter la présence de Dionysos, d’Ariane ou de Perséphone dans ce contexte spécifique ? Au-delà d’une simple lecture iconographique des histoires représentées, il s’agira de réfléchir également à leurs fonctions, à la manière dont ces images s’articulent avec les rites funéraires et les attentes des commanditaires. En croisant analyse iconographique et contexte rituel, nous interrogerons la manière dont les sarcophages étaient à la fois miroirs de pratiques religieuses, supports de mémoire et objets de prestige.
- Enseignant·e: Caroline Bridel
- Enseignant·e: Samuel Sottas