La littérature russe a souvent été associée avec une religiosité particulière, et ceci en Occident aussi bien qu’en Russie. Qu’est-ce que cela peut signifier ? Dans quelle mesure la littérature, en temps modernes, peut-elle avoir encore une structure « religieuse » ? En abordant des exemples de l’histoire de la littérature russe du 17e au 20e siècle, il nous faudra d’abord distinguer les différents nivaux : langage religieux (rhétorique), discours théologiques, représentation de pratiques religieux, sacralisations séculaires, la confession éventuelle d’un auteur ou d’un mouvement littéraire donné. Mais au travers de cette analyse, le travail d’interprétation reste indispensable ; car entre les extrêmes d’une ruine intérieure de signes traditionnellement religieux d’un côté et d’un retour du « sacré » dans des textes soi-disant séculaires de l’autre toutes les gradations du phénomène religieux sont au moins concevables. En référence à des récentes recherches post-sécularies, on peut même se demander si une stricte opposition terminologique entre « religieux » et « séculaire » est toujours justifiée dans notre domaine. Les thèmes du cours sont entre autres : l’esthétique du culte orthodoxe et la littérature ; la sémiotique des vieux-croyants ; odes religieuses du 18e siècle ; la littérature russe du 19e siècle et les trois modèles : ascèse, folie-en-Christ (jurodstvo), kénose ; religions artistiques du symbolisme russe ; avant-garde et mystique négative ; lectures religieuses du réalisme socialiste ; la renaissance de la religion dans la culture (non officielle) de l’Union soviétique tardive.

Modalités d’évaluation : examen écrit (3 ECTS) : Mardi 5 février 2019, 10h15


Der russischen Literatur wurde immer wieder eine besondere Religiosität nachgesagt – im Westen sowohl wie in Russland. Aber inwiefern kann Literatur in der Neuzeit bzw. in der Moderne überhaupt noch „religiös“ geprägt sein? Bei den Beispielen aus der russischen Literaturgeschichte des 17.–20. Jahrhunderts, die wir in dieser Vorlesung untersuchen, werden zunächst verschiedene Ebenen zu unterscheiden sein: religiöse Sprache (Rhetorik), theologische Diskurse, Darstellung religiöser Praktiken, weltliche Sakralisierungen sowie das eventuelle Bekenntnis eines Autors oder einer literarischen Bewegung. Doch während dieser Analyse wird sich auch zeigen, dass Interpretationsarbeit unverzichtbar ist; denn zwischen den Extremfällen einer Aushöhlung traditionell-religiöser Zeichen einerseits und einer Rückkehr des „Heiligen“ in vermeintlich säkularen Texten andererseits sind theoretisch alle Abstufungen des religiösen Phänomens denkbar. Im Sinne jüngerer postsäkularer Ansätze kann auch gefragt werden, ob eine strikte begriffliche Opposition religiös/säkular in unserem Bereich überhaupt immer haltbar ist. In der Vorlesung werden u.a. folgende Themen zur Sprache kommen: orthodoxe Kultästhetik und Literatur; die Altgläubigen und die Semiotik; religiöse Odendichtung des 18. Jahrhunderts; Russische Literatur des 19. Jahrhunderts und die drei Modelle Askese, Gottesnarrentum (jurodstvo), Kenosis; Kunstreligionen des russischen Symbolismus; Avantgarde und negative Mystik; religiöse Lektüren des Sozialistischen Realismus; Renaissance der Religion in der (inoffiziellen) spätsowjetischen Kultur.

Evaluationsverfahren: schriftliche Prüfung (3 ECTS): Dienstag, 5. Februar 2019, 10.15 Uhr.