Le cours va se pencher sur quelques thèmes marquants pour la pensée russe actuelle, rétablir leur contexte en amont. Faut-il insister sur sa spécificité russe, due à des particularités religieuses ou géopolitiques, ou, au contraire, chercher à rejoindre l’universel dans le «concert des nations»? Une philosophie se cloisonnant dans les frontières d'un pays (ou d'une langue), n'est-ce pas une contradictio in adjecto? Faut-il voir dans l’héritage impérial un fléau ou une chance? Que faut-il garder du communisme, mué d’une promesse d’un avenir en une chimère du passé? Quelles configurations prend l’individuel face à un pouvoir depuis toujours écrasant? Avant, la littérature se voyait obligée de remplacer la philosophie, les réseaux sociaux actuels se substituent à la société civile; est-ce censé?

BIBLIOGRAPHIE de base

Groys, Boris. Das kommunistische Postskriptum. Frankfurt a.M.: Suhrkamp, 2006 (il existe des traductions en anglais et en russe)

Laruelle, M. La quête d’une identité impériale. Le néo-eurasisme dans la Russie contemporaine. P.: Pétra, 2007.

Plotnikov N. & Haardt A. (ed.). Gesicht statt Maske: Philosophie der Person in Russland. Wien, etc.: Lit, 2012.

Tabachnikova S. Le cercle méthodologique de Moscou, (1954-1989). Une pensée, une pratique. P.: EHESS, 2007.