Autorité et obéissance sont deux notions qui ont longtemps été considérées comme absolues dans l'Eglise catholique: les évêques et les prêtres étaient quasiment tout-puissants, les fidèles n'avaient qu'à obéir. L'enseignement du Concile Vatican II avec son ecclésiologie du Peuple de Dieu soulignant l'égalité de tous les fidèles, oblige a repenser ces notions. La crise des abus sexuels et le processus synodal favorisent aussi une vision renouvelée de la dynamique entre ces deux notions. Des questions plus spécifiques se posent par rapport aux abus spirituels, encore peu définis, notamment au sein des ordres et congrégations religieuses ou des communautés nouvelles. 

Comment articuler de manière adéquate sur la base d'une ecclésiologie et d'une anthropologie conciliaires les notions d'autorité et d'obéissance ? Quels sont les gardes-fous permettant d'éviter des abus dans ce domaine ? Qu'est-ce que tout cela implique pour le style de gouvernement des personnes en positions de responsabilité dans l'Eglise catholique ?