Dans un monde fini, la seule certitude est la mort. Et c'est précisément cette certitude que le message de Pâques ose remettre en question ?! Oui, où allons-nous si même la mort n'est plus certaine ?! Tout ne vacille-t-il pas ? – En effet : avec Pâques, tout vacille, comme en témoignent l'effroi des femmes (Mc 16,8), le doute des disciples (cf. Mt 28,17 ; Jn 20,25), les questions lancinantes des premières communautés chrétiennes (1 Th 4,13ss. ; 1 Co 15,13ss.). Mais Paul et les évangélistes n'étaient pas les seuls à avoir du mal à convaincre leurs interlocuteurs du message de la résurrection. Les apologistes et les pères de l'Église ont eux aussi peiné à convaincre. Ils ont alors utilisé tous les registres : biblique, philosophique, théologique.
Ce qui nous amène au thème de notre séminaire principal. Au cours de ce semestre, nous allons lire des textes choisis aussi bien de la phénoménologie allemande et française que de la patristique latine et grecque, afin d'approfondir la question suivante : Que veut et que peut nous dire la profession de foi de la résurrection non seulement des morts (resurrectio mortuorum), mais aussi, plus radicalement, de la résurrection de la chair (resurrectio carnis) ? Comment comprendre ce qui est totalement incroyable ? Comment le rendre plausible sur le plan argumentatif ? Et qu'est-ce qui changerait dans notre vie aujourd'hui et ici si ce message était vrai ?
- Enseignant·e: Alexandre Frezzato
- Enseignant·e: Franz Mali
- Enseignant·e: Nicolas Matter
- Enseignant·e: Alexey Morozov
- Enseignant·e: Joachim Negel