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La promenade se distingue du voyage, en tant qu’elle constitue sa propre fin. Peu importent les points de départ et d’arrivée : le promeneur savoure le trajet. Les auteurs de l’époque moderne transposent cette activité sur le plan de la poétique, s’essayant à une écriture vagabonde, libre et variée, qui privilégie une esthétique du détour. Au XVIIIe siècle, l’écriture de la promenade reste marquée par deux traditions : celle du dialogue philosophique et celle, plus récente, de la promenade mondaine qui s’épanouit dans un cadre urbain. Dans une certaine mesure, Rousseau prolonge ces traditions dans des œuvres telles qu’Émile et Les Confessions. Cependant, il contribue fortement à individualiser la promenade et à l’éloigner des villes. Avec Les Rêveries du promeneur solitaire, en particulier, il confère à l’écriture de la promenade une dimension introspective sans précédent.

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