In diesem Seminar werden wir anhand ausgewählter Beispiele antislawische Ressentiments und Stereotypen in Literatur, Philosophie, politischer Publizistik und Alltagskultur vom Ende des 18. Jahrhunderts bis in die Gegenwart analysieren. Rassistisch grundierte Vorstellungen von einem „unkultivierten“ und „barbarischen“ Slawentum lassen sich bis in die Anfänge des Nachdenkens über den Raum „Osteuropa“ im späten 18. Jahrhundert zurückverfolgen. Wir werden untersuchen, wie solche Vorstellungen entstanden sind, und vor allem für welche Zwecke sie in den unterschiedlichen historisch-politischen Konstellationen eingesetzt wurden, etwa um territoriale Ansprüche oder koloniale Projekte zu legitimieren (z.B. italienischer Faschismus, deutscher Nationalsozialismus). Eine Frage wird sein, inwiefern die antislawischen Ressentiments das Kriterium des Rassismus erfüllen – oder ob es sich eher um unspezifische und von Situation zu Situation wandelbare Vorstellungen handelt, die dazu dienen, Menschen aus Osteuropa, vom „Balkan“ oder aus „dem Osten“ herabzusetzen. Auch die nationalen Differenzierungen antislawischer Positionen werden wir diskutieren (Polonophobie, Russophobie …), wobei die Kehrseite zu beachten ist: So wird etwa der Begriff der „Russophobie“ selbst als Propaganda-Instrument verwendet. Über die begriffs- und diskursgeschichtlichen Konstellationen hinaus werden wir uns mit Fällen antislawischer/antiosteuropäischer Stigmatisierung in unserem unmittelbaren sozialen und medialen Umfeld befassen.
Ce séminaire propose une analyse des ressentiments et stéréotypes anti-slaves dans la littérature, la philosophie, le discours politique et la culture du quotidien, depuis la fin du 18e siècle jusqu’à l’époque contemporaine. Nous nous intéresserons aux imaginaires racialisés d’un monde slave « barbare » et « inculte », apparus dans le cadre des premières réflexions sur l’« Europe orientale » à la fin du XVIIIe siècle, et étudierons les fonctions politiques et idéologiques que ces représentations ont remplies dans divers contextes historiques – par exemple pour justifier des revendications territoriales ou des projets coloniaux (fascisme italien, national-socialisme allemand, etc.). Une attention particulière sera portée à la question de savoir si ces constructions discursives relèvent du racisme au sens strict, ou s’il convient plutôt de les interpréter comme des stéréotypes contextuellement variables, mobilisés pour hiérarchiser et exclure les populations d’Europe orientale, des Balkans ou de l’« Est ». Le séminaire examinera également les formes spécifiques de différenciation nationale dans ces discours (polonophobie, russophobie, etc.), tout en prenant en compte les usages stratégiques de notions telles que celle de « russophobie » en tant qu’outil propagandiste. Enfin, nous aborderons des exemples contemporains de stigmatisation anti-slave ou anti-est-européenne dans les médias et les interactions sociales actuelles, afin d’ancrer la réflexion dans des problématiques contemporaines.
- Teacher: Jens Herlth