Évaluation de son propre enseignement / Approche implicite
Prendre en compte l’évaluation de son enseignement par les étudiant-e-s est un moyen d’en améliorer la qualité. En général, l’évaluation officielle des enseignements d’une faculté par le service correspondant des hautes écoles ne se fait pas chaque année. Dans la plupart des cas, vous avez cependant la possibilité de demander que vos cours ou séminaires soient évalués si vous le souhaitez. Indépendamment de l’évaluation officielle, il est utile et recommandé de demander un retour aux personnes participant à vos enseignements et de les inviter à en discuter.
Les retours des étudiantes et des étudiants Dans la perspective d’un enseignement sensible au genre, il est particulièrement intéressant d’examiner séparément les retours des étudiants et des étudiantes que ce soit dans le contexte de l’évaluation officielle ou du feedback que vous demandez à vos étudiant-e-s au cours de vos enseignements. En effet, ces retours peuvent vous indiquer si votre enseignement s’adresse autant aux étudiantes qu’aux étudiants et s’il y a des différences d’intérêt, de motivation ou dans la manière de se situer par rapport aux contenus proposés ou aux méthodes pédagogiques utilisées. Dans un deuxième temps, vous pourrez aborder explicitement ces thèmes avec vos étudiant-e-s (cf. évaluation de son propre enseignement – approche explicite).
L'appréciation des prestations des enseignantes et des enseignants Une perspective genre sur l’évaluation de l’enseignement supérieur comporte un second aspect qui concerne plus particulièrement la personne de l’enseignant-e. La capacité des étudiant-e-s à évaluer les enseignements est remise en cause par certain-e-s. Si les instruments utilisés peuvent, en général, être considérés comme valides, certains facteurs peuvent toutefois en biaiser les résultats. La recherche sur l’évaluation de l’enseignement montre que la dimension de genre peut entrer en ligne de compte. En effet, les prestations des femmes enseignantes peuvent être significativement moins bien évaluées que celles de leurs collègues masculins, et ceci même quand on contrôle le statut des enseignant-e-s. Ceci montre que les étudiant-e-s peuvent également être sujet à des stéréotypes de genre en évaluant les enseignements. Les résultats de recherche à ce sujet ne sont toutefois pas homogènes.